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Vers/à/de l’aéroport…

Generalités

Chaque voyage en avion avec les vélos requiert un certain nombre de préparatifs: trouver des cartons et des protections pour emballer les vélos, se familiariser avec la mécanique pour le démontage et le remontage, prévoir des sacs pour emballer les sacoches, trouver un endroit pour laisser les cartons durant son séjour, etc. Ce n’est pas toujours évident et pas forcément la partie que je préfère, mais elle est inévitable.

L'ALLER

Pour ce voyage, nous avions emballé soigneusement les vélos à l’aide de tubes en mousses, de papier bulle, de papier film, de vieux matelas de mousse, le tout fixé avec du ruban adhésif de type « Duct tape » (= déchirable à la main, excellente adhésion et imperméable). Pour le transport, nous avons embarqué tout notre fourbi en camionnette jusqu’à l’aéroport. C’était la solution la plus confortable car préparer tout cela à la maison est tout de même plus agréable que dans un hall d’aéroport.

Comme bagages, nous avions par personne:

EN SOUTE:

  • 1 carton avec le vélo démonté (roue avant enlevée, guidon tourné parallèlement au cadre, pédales enlevées, pneus partiellement dégonflés, etc.)

  • 1 sac en toile plastique pour transporter les sacoches + de la corde ou une sangle pour consolider l’emballage et faciliter la manutention

 

EN CABINE

  • 1 rackpack de 30l (M) Ortlieb comme bagage à main (avec sacs de couchage, matelas, oreillers, nourriture, panneau solaire, doudounes, brosses à dent, sous-vétements de rechange, magazines, documentation ou autres objets fragiles/de valeur)

  • 1 sacoche-guidon (avec les papiers, appareils photos, téléphones portables, carnets d’écriture, bonnets, tours de cou, etc.)

A l’aéroport de Bruxelles:

A l’aéroport de Bruxelles, le déplacement avec les cartons reste relativement facile (en tout cas depuis le « parking drop-off »). Hormis quelques chicanes, passages de portes ou accès aux ascenseurs, rien ne pose vraiment de problème. Il y a juste à accéder au hall des enregistrements qui se trouve un étage au-dessus. Attention tout de même aux mesures anti-terroristes qui pourraient peut-être ralentir votre progression selon le niveau d’alerte. Renseignez-vous avant de partir.

Pour ce qui est de l’enregistrement des bagages, tout se fait au même endroit et des personnes viennent réceptionner les vélos directement dans la zone d’enregistrement. Enfin, vu qu’on a directement pris en charge nos vélos, je ne sais pas s’il n’y a une zone spécifique où aller déposer les bagages surdimensionnés en temps normal comme dans la plupart des aéroports. Petit bémol: pour le paiement des vélos dans l’avion, nous devons nous rendre à un autre comptoir plus éloigné et revenir à nouveau au guichet d’enregistrement pour l’impression de nos boarding pass. On pourrait faire plus simple.

En vol:

Si vous avez l’occasion de vous rendre en Islande avec Icelandair, sachez que vous avez le wifi à bord des avions, mais également que vous pouvez visionner des films, écouter de la musique ou encore regarder des documentaires sur l’Islande directement sur l’écran placé en face de vous. Le petit problème, c’est que sans écouteurs, vous n’irez pas bien loin. Prévoyez-en car la compagnie ne vous prévient pas à l’avance et quand vous serez gentiment installés dans votre siège, vous pesterez de ne pas avoir songé aux écouteurs. Bien sûr, vous pourrez en obtenir dans l’avion, mais il faudra pour cela vous acquitter de la modique somme de 8€.

A l’aéroport de Reykjavik (Keflavik):

L’aéroport de Reykjavik a l’avantage d’être un tout petit aéroport. A peine arrivés, déjà dehors. Juste le temps de récupérer les sacs avec les sacoches sur le tapis et les cartons à vélos dans la zone « over-sized luggage ». Nous retirons aussi un peu de cash même si, au final, nous aurions très bien pu faire sans argent liquide durant tout le séjour. Car même les campings les plus reculés possèdent toujours un boitier de paiement électronique.

Gros plus de l’aéroport: le container à vélo. Si vous ne le savez pas encore, depuis 2016, il s’est doté d’un espace spécialement destiné aux voyageurs à vélos. Le BIKE PIT. Nous sommes seuls à notre arrivée à profiter de cet atelier inespéré pour déballer et remonter nos vélos. En cette journée venteuse, mais bien ensoleillée, c’est pourtant avec un sacré mal de crâne que nous sortons de cette véritable serre où il règne une chaleur étouffante (à noter que l’espace n’est pas chauffé, donc contrairement à la journée où le mercure monte, les nuits, elles, se veulent glaciales). + suite à venir dans les jours qui viennent (07/02/19)

Quitter l'aéroport:

Pour quitter l’aéroport à vélo, rien de plus simple: il vous suffira d’emprunter la piste cyclable qui part du container (continuez dans le prolongement du trottoir du container et vous allez tomber dessus). Elle vous mènera alors directement au village de Keflavik. Jusque là tout va bien. Par contre, si, comme nous, vous devez transporter votre barda ailleurs qu’à l’aéroport pour qu’il soit entreposé, c’est une autre histoire. Voyez donc ci-après quelle fut notre technique quelque peu improvisée…

Entreposage de nos affaires

S’il est une chose qui demande un peu d’organisation, c’est bien de trouver un endroit où entreposer ses cartons pour le voyage retour en avion. Cette fois, faute de trouver une solution bon marché, je me suis dirigée vers la plateforme Airbnb afin de dénicher un hôte qui serait d’accord de garder toutes nos affaires durant un mois. Notre sauveur répondra finalement au doux nom de Natalia qui habite à seulement 7km de l’aéroport. Le deal étant bien entendu de passer la première et la dernière nuit chez elle.

L’un dans l’autre, il s’agissait de l’option la plus économique et confortable que l’on ait trouvé. Cela nous donnait un point de chute à l’arrivée et nous permettait de rejoindre l’aéroport « facilement » avec nos affaires. Cela nous évitait d’avoir à trimballer nos cartons jusque Reykjavik (où il y a une possibilité de laisser les cartons au camping) ou encore de les laisser dans une consigne hors de prix à l’aéroport (voir Bilahotel: 10€/jour la première semaine – 5€/jour pour les jours suivants).

Le retour

Au retour, nous rejoignons la maison de Natalia, point de départ de notre trip et unique endroit où nous aurons dormi dans un lit depuis un mois. Personnellement, j’appréhende un tout petit peu. Pourvu qu’elle ait bien conservé nos bagages et surtout dans un endroit sec. En effet, à notre départ, nous avions du tout laisser dans notre chambre sans même recroiser Natalia. Seul un petit mot lui rappelait de ne pas oublier de garder nos affaires en lieu sûr. Lorsque nous regagnons notre chambre pour la seconde fois du voyage, on a l’impression que tout est resté en place. Quel soulagement de retrouver nos affaires comme nous les avions laissées. Nous allons pouvoir emballer nos vélos avec tout le nécessaire comme à l’ALLER.

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Au container, après avoir passé des heures à réemballer les vélos et les sacoches, nous passons la nuit avec Benjamin, un voyageur français, qui repartira le lendemain pour le Canada, mais aussi deux cyclotouristes tchèques super comiques. Comme l’aéroport a plutôt mauvaise réputation si l’on souhaite y passer la nuit, nous essayons de dormir dans le container. Mais contrairement à notre arrivée, il y fait un froid de canard et le ronflement du cyclo français n’aide pas à ce que l’on trouve le sommeil. Aussi, nous décidons de déjà transporter nos affaires dans l’aéroport et d’essayer de pioncer un peu là-bas. Finalement, contrairement à ce qu’annonce l’intégralité des blogs, sites et autres forums sur le net, ainsi que les gros autocollants placardés à l’entrée de l’aéroport, l’endroit ne semble pas si inhospitalier pour piquer un somme. Personne ne vient nous réveiller et beaucoup sont ceux qui s’installent carrément avec sacs de couchages et matelas à même le sol du terminal.

Pour tuer le temps, car nous n’arrivons pas à dormir, j’en profite pour déjà imprimer nos boarding pass et autocollants pour les bagages sur les bornes mises à disposition des voyageurs. En effet, sachez qu’ici vous n’aurez pas à faire la queue au guichet, mais vous pourrez, si vous le souhaitez, vous même procéder à l’enregistrement de vos bagages. Un simple passage aux bornes pour l’impression des cartes d’embarquement et le dépôt de vos bagages au « self bag drop-off » suffira. C’est la première fois que nous découvrons cette manière de faire et nous trouvons ça vachement pratique. Comme la réservation des vélos s’était faite à part des billets d’avion, nous devrons cependant faire la queue à un guichet pour obtenir les labels à coller sur nos cartons avant de les déposer à l’ « oversized luggage drop-off ». Attention aux dimensions de votre carton, les nôtres passaient tout juste dans le scanner.

A je ne sais plus quelle heure de la nuit le soleil joue à cache-cache avec l'horizon; il fait mine de se coucher pour réapparaitre quelques minutes après, un peu plus loin. Quel spectacle! Nous n'avions pas encore pu assister au "coucher/lever" de soleil islandais. Voilà qui est fait grâce à cette "nuit" blanche.

Fraichement arrivés à l’aéroport de Bruxelles, nous nous débarrassons de nos cartons et décidons d’embarquer directement les vélos toujours emballés sur le porte-vélos. La nuit blanche au terminal de Keflavik a eu raison de nos corps déjà bien fatigués par un mois d’aventure. Nous déballerons tout ça le lendemain après un repos bien mérité.

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