Sarah & Raphaël, world cycle tour between March 2019 and January 2023.
41250km through Europe, Middle East, South East Asia, Africa and South America.
Itinéraire
Et voici le parcours de ce petit mois de route du 18 mai au 14 juin 2017 et un peu plus de 1500km comptabilisés.
En ce début de saison, encore à l’abri de l’afflux touristique de masse, les pistes montagneuses et désertiques du centre de l’île ne sont malheureusement pas encore accessibles. Elles n’ouvriront pas avant juin voire juillet pour certaines. Les gués sont encore trop profonds et la fonte des glaces rend les chemins boueux et encore glissants. Autrement dit, seuls les super-4×4-comme-on-en-trouve-seulement-en-Islande peuvent passer. Nous devons donc faire une croix sur la piste F35, la préférée des cyclistes ainsi que le fabuleux site du Landmannalaugar. Ce sera pour la prochaine fois.
A l’aéroport, le soleil nous accueille (et le vent aussi!). Il nous accompagnera trois jours durant. Depuis Keflavik, nous descendons vers la côte sud de la péninsule de Reykjanes que nous longeons depuis Grindavik jusqu’à Eyrarbakki avant de remonter sur Selfoss. De là, nous partons en direction de Hella, sur la route n°1, où nous prenons un bus qui doit nous mener à Jokulsarlon (le fameux lac aux icebergs). Après avoir consulté la météo sur le site mbl.is, et surtout le sens des vents, nous trouvons en effet plus avisé de rouler d’est en ouest et adaptons notre parcours. De plus, comme nous ne comptions pas faire tout le tour de la route numéro 1 bien trop encombrée de quatre roues à notre goût, cela nous évite de faire l’A/R. A bord du bus, nous sommes spectateurs d’une tempête de sable qui sévit du côté de Vik. Ca remue bien et notre petit arrêt pour changer de bus à Vik restera gravé dans nos mémoires: pas facile de déménager les 12 sacoches et les vélos d’un bus à l’autre dans ces conditions chaotiques!
Arrivés à Jokulsarlon, nous bivouaquons en bord de lac avant de reprendre la route dès le lendemain à vélo. Nous redescendons en direction de Vik sur de longues routes désertiques et avec le vent principalement dans le dos ou de côté, contrairement à d’autres homologues cyclistes semble-t-il moins avisés sur les vents. La pluie, en revanche, elle mouille des deux côtés. Disons même qu’elle détrempe. Nous optons alors pour d’étranges couvre-chaussures faits de sacs poubelles plastiques fixés à l’aide de scotch. Ils ne nous quitterons plus de Jokulsarlon aux Iles Vestmann vers où nous embarquons après avoir passé Skaftafell, Kirkjubaelklaustur et Vik. Glaciers, plaines désolées de sable noir, champs de lave pétrifiée, prairies à moutons et cascades à foison feront les joies de cette route rendue difficile par des conditions météo peu clémentes.
Les Iles Vestman, quant à elles, nous procurent une courte halte bienvenue qui nous permet de profiter d’un camping avec des commodités appréciables (douches non-payantes, grand salle à manger/cuisine au chaud et au sec, etc). La météo s’apaise pour la journée complète que nous passons sur Heimaey, la seule île habitée de l’archipel. Nous aurons l’occasion d’y apercevoir de loin les non moins célèbres macareux.
De retour sur le continent, nous poursuivons notre route vers l’ouest en repassant par Hella avant de remonter quelque peu vers le nord pour passer par le Cercle d’Or avec ses nombreuses attractions: la cascade de Gulfoss, le site géothermique de Geysir ou encore le Parc National de Þingvellir. Ce dernier sera d’ailleurs, selon nous, le seul qui en vaille vraiment la peine. A refaire, on ferait certainement l’impasse sur ces sites touristiques surfréquentés et bien moins intéressants que d’autres découverts ça et là sur la route et dont on parle nettement moins.
Nous mettons alors le cap au nord, en direction de la péninsule de Snaefellsnes, en privilégiant les pistes jusqu’à Borgarnes, la dernière petite ville où nous pourrons nous ravitailler au supermarché Bonus avant quelques jours. C’est sur cette portion de l’île que nous apercevons pour la première fois des plages de sable doré. Le temps se veut plus ensoleillé mais le vent reste frais et puissant. Pour la première fois du voyage, nous pouvons profiter des bienfaits d’une eau thermale à 44° en se baignant dans le hotpot du Landbrotalaug. Alors que le sud de la péninsule est tout plat ou presque, le nord se veut plus vallonné. De vastes prairies jalonnes la route avec en toile de fond le volcan Snæfellsjökull (le volcan de Jules Vernes dans Voyage au centre de la Terre) qui trône en bout de péninsule. Dans les curiosités à voir, on citera notamment la montagne Kirkjufell, le Parc National de Snaefellsness, l’église noire de Budir, les falaises rocheuses d’Arnastrapi, etc. Pour notre part, notre coup de coeur ira à la magnifique piste 55. Si vous la faites, nous vous conseillons de rouler du Nord au Sud et vous suggérons de vous arrêter pour la randonnée de Gullborgarhellar, indiquée en bord de route. Cette rando entre coulées de lave pétrifiées et volcans, vous emmènera au sommet d’un cratère (Gullborg) et si vous n’avez pas froid aux yeux, entrez donc dans la grotte de Borgarhellir et voyez jusqu’où vous pouvez aller.
Comme nous approchons doucement de la date de retour, nous songeons à l’itinéraire le plus judicieux pour terminer notre boucle. Aussi, nous décidons de redescendre directement sur Borgarnes pour prendre un bus pour Reykjavik. Il nous reste une semaine et nous aimerions passer deux jours entiers dans la capitale. Nous ne pouvons guère aller plus au Nord sans quoi cela risque d’être trop long pour redescendre et souhaitons éviter de retomber sur la route n°1. De plus, un tunnel interdit aux cyclistes nous empêche de longer la côte jusqu’à la capitale. Et franchement, c’est pas plus mal car la route est fort fréquentée et il n’y a pas de place pour les vélos. Nous ne regrettons pas notre choix. Dans tous les cas, c’est ce qu’il y avait de mieux à faire. Dans le bus, nous découvrons des paysages pas franchement passionnants. Après les deux journées passées à Reykjavik, nous prévoyons de rouler encore deux jours sur la péninsule de Reykjanes. En plus, on annonce du beau de ce côté pour la fin du séjour. Suivons le soleil…!!!
